Étude diffusée en septembre 2021
Applications spécialisées et “fast drague” ont-ils modifié le rapport des Françaises à la séduction ? L’étude engagée auprès de plus de 1 000 d'entre elles par l’Ifop à la demande de Flashs et de Love Advisor montre que si elles hésitent de moins en moins à faire le premier pas, les Françaises préfèrent toujours dans leur écrasante majorité que l’homme prenne cette initiative.
La galanterie résiste toujours
Une retenue qu’elles expliquent surtout par un manque de confiance et la crainte de passer pour une fille “facile”. Cette enquête met également en exergue la place toujours importante de la galanterie “à la Française”, illustrée par le fait pour les hommes de régler l’addition ou encore de tenir la porte lorsqu’une femme les accompagne. Attentions qui ont toutefois clairement tendance à s’estomper au sein des jeunes générations.
Les chiffres clés
- 90% des Françaises attendent de l’homme qu’il fasse le premier pas
- 63% des femmes interrogées ont déjà fait ce premier pas
- 49% des femmes qui n’ont jamais dragué l’expliquent par leur timidité et le manque de confiance
- 34% craignent d’être prises pour une fille “facile” si elles font le premier pas
- 24% ont déjà dragué sur un site spécialisé ou une application de rencontre
- 66% des femmes trouvent normal qu’un homme leur tienne la porte lorsqu’ils entrent dans une pièce
Le point de vue de Louise Jussian, chargée d'étude sénior au pôle Genre, sexualité et santé sexuelle de l'Ifop
"Loin d’être un sujet frivole, les comportements de séduction des femmes revêtent un véritable enjeu pour l’égalité des genres, et font apparaitre le constat d’une société encore largement émaillée par un « sexisme bienveillant ». Cette étude nous révèle en effet que les normes de séduction sexistes sont encore ancrées dans l’imaginaire, y compris féminin. La « séduction à la française » incarnée dans les règles de galanterie semble encore occuper une grande place dans les représentations associées à la séduction, notamment dans les rapports hétérosexuels. Cependant, à l’ère post me too, une friction émerge entre une adhésion persistante aux règles désuètes de galanterie et les signes encourageants d’une prise en main féminine. Il est en effet davantage accepté qu’une femme fasse le premier pas, et elles sont près de deux tiers à l’avoir déjà expérimenté. A la pointe de cette vague d’empowerment féminin, les trentenaires, les femmes ayant le plus confiance en elles ou les plus féministes paraissent porter un nouvel idéal de séduction plus égalitaire."
Sur ce même thème, vous pouvez par ailleurs prendre connaissance des résultats de l'enquête sur la drague au travail.
Cette campagne a fait l’objet de 24 reprises dans les médias. Parmi ceux-ci :
Le rapport complet de cette étude est disponible sur le site l’Ifop.
Photo : Tara Winstead