Budget du sport : après les JO, le retour de flamme ?
Quelques mois après le succès des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, l’annonce d’une réduction de 33 % du budget du sport dans le projet de budget 2025 suscite de vives réactions.
Soutenu par des figures comme Teddy Riner ou Léo Marchand, le mouvement #CartonRougeàBercy alerte sur les conséquences d’une telle mesure, jugée injustifiée par trois Français sur quatre selon l’enquête confiée à FLASHS par France Judo.
Nos concitoyens expriment un fort attachement au sport, perçu comme essentiel pour la santé, le vivre-ensemble et l’éducation, et demandent un soutien public accru pour en garantir l’accessibilité dans un contexte économique tendu.
Pour les Français, le sport mérite bien mieux que le sort qui lui est aujourd’hui réservé
Les Français expriment clairement leur opposition à la baisse du budget alloué au sport et revendiquent pour ce domaine une place bien plus importante au cœur des politiques publiques.
74% des Français estiment que la diminution envisagée des crédits dédiés au sport dans le projet de budget 2025 est injustifiée.
Près des deux tiers (65%) considèrent qu’il n’est pas légitime que le sport soit l’un des plus petits budgets de l’État.
79% pensent que le sport devrait être une priorité nationale au même titre que l’éducation ou la culture, ou qu’il devrait être traité comme un service public essentiel.
Selon eux, les pouvoirs publics doivent prioritairement s’attacher à la démocratisation du sport et à son développement à l’école.
63% des Français souhaitent que des mesures soient prises pour rendre le sport plus accessible financièrement.
62% se prononcent en faveur d’un développement accru du sport à l’école.
Plus de la moitié (51%) estiment que le maintien des subventions aux clubs et associations doit faire partie des priorités des pouvoirs publics.
En cas de baisse drastique des crédits dédiés au sport, les Français anticipent des conséquences néfastes, tant sur le coût de la pratique que sur l’entretien des infrastructures ou la survie des clubs.
58% redoutent une augmentation du coût de la pratique sportive.
54% pensent que des clubs devront fermer leurs portes faute de ressources suffisantes.
45% craignent une dégradation des équipements et 42% de la qualité de l’encadrement.
Des millions de Français pratiquent régulièrement une activité physique. Ils en connaissent les bienfaits sur la santé et le mental, particulièrement pour les enfants.
Une large majorité de Français s’adonnent à des pratiques sportives chaque semaine, saluant notamment son impact en matière de santé et de bien-être.
79% des personnes interrogées ont une activité physique modérée chaque semaine, dont 52% plusieurs fois par semaine.
82% considèrent que le sport est une contribution importante à la bonne santé physique et 54% qu’il joue un rôle dans la gestion du stress et du bien-être mental.
37% citent le manque de temps comme principal obstacle à leur pratique sportive, 30% un manque de motivation et 15% des soucis de santé.
94% des Français jugent que le sport est primordial pour les enfants.
68% disent que sa pratique leur est indispensable
26% qu’elle est importante
Les Jeux Olympiques ont eu un impact concret sur la pratique sportive des Français.
Enthousiasmés par les exploits des athlètes, nos concitoyens sont nombreux à avoir démarré ou accru leur activité physique, y compris en découvrant de nouveaux sports.
Plus d’1 Français sur 5 (21%) indique avoir repris ou intensifié une pratique sportive à la suite des Jeux Olympiques.
12% ont été incités à pratiquer un sport nouveau pour eux.
11% reconnaissent que l’effet JO n’a été que temporaire les concernant.
Le top 5 des médailles d’or tricolores qui ont le plus enthousiasmé les Français :
1) Natation : 56%
2) Judo : 32%
3) Rugby à 7 : 24%
4) Triathlon : 13%
5) BMX : 11%
Les répondants étaient invités à choisir trois disciplines parmi celles ayant rapporté une médaille d’or à la France.
Enquête réalisée par FLASHS pour France Judo du 22 au 23 janvier 2025 par questionnaire auto-administré en ligne auprès d’un panel de 1,000 Français et Françaises âgé(e)s de 18 ans et plus, représentatif de la population française.