Enquête diffusée en mai 2022
À l’occasion de l’unique vendredi 13 que compte l’année 2022, Flashs et le site Esteban Frédéric ont souhaité mesurer le rapport des Français à la superstition. L’étude confiée à l’IFOP confirme une tendance à l’œuvre depuis plusieurs décennies : nos compatriotes, tout particulièrement les femmes et les jeunes, sont de plus en plus nombreux à accorder foi aux parasciences et à prêter attention aux signes qu’ils interprètent comme positifs ou néfastes.
Des croyances de plus en plus assumées
Aujourd’hui, 3 Français sur 10 se déclarent spontanément superstitieux. Mais en réalité, ils sont 7 sur 10 à croire aux vertus porte-bonheur d’au moins un objet ou une situation, du trèfle à 4 feuilles à la vision d’une étoile filante en passant par le fait de toucher du bois. Quant au fameux chiffre 13, plus du quart des personnes interrogées disent lui prêter attention dans leur vie quotidienne, une proportion qui grimpe à 45% chez les 25-34 ans. Pour Louise Jussian, chargée d’études « Politique et actualité » de l’IFOP et autrice d’une note à la Fondation Jean Jaurès « La vérité est ailleurs ? Voyance, sorcellerie, astrologie », "si la France a toujours été un pays empreint de nombreuses croyances populaires, la matrice de la société d’après-guerre matérialiste et hyper rationnelle semble s’effriter au profit d’une société plus spirituelle où les diverses croyances longtemps taboues sont de plus en plus assumées."
Les chiffres clés
-54% des femmes adhèrent à l’explication des caractères par les signes astrologiques contre 34% des hommes.
- 32% des Français croient en la voyance quand ils étaient 21% en 2000.
- 31% pensent que le vendredi 13 porte bonheur.
- 33% des personnes interrogées estiment que casser un miroir porte malheur.
- 7 Français sur 10 ne se considèrent pas chanceux.
- 20% des Français pensent que leurs relations sont influencées par le signe astrologique de leur entourage.
Le point de vue de Louise Jussian, chargée d’études « Politique et actualité » de l’Ifop
"Loin d’être le phénomène obscur et marginal que l’on pourrait imaginer, la croyance dans le paranormal et le superstitieux constitue un phénomène majoritaire en hausse constante dans la population. L’autrice Marie-Charlotte Delmas a dit que « l’Homme est un animal superstitieux », et les résultats de cette étude en sont l’illustration. Si la France a toujours été un pays empreint de nombreuses croyances populaires, la matrice de la société d’après-guerre matérialiste et hyper rationnelle semble d’effriter au profit d’une société plus spirituelle où les diverses croyances longtemps taboues sont de plus en plus assumées.
Et si le rapport à ces croyances relève d’une dynamique fortement genrée, on peut y voir l’impact du contexte patriarcal dans lequel certaines femmes cherchent à maitriser davantage leur avenir et à trouver une explication à diverses situations."
Louise Jussian est l'autrice d’une note à la Fondation Jean Jaurès « La vérité est ailleurs ? Voyance, sorcellerie, astrologie ».
Cette campagne a fait l’objet de 43 reprises dans les médias. Parmi ceux-ci :
Les Dernières Nouvelles d'Alsace
Le rapport complet de cette étude est disponible sur le site de l'IFOP.
Photo : Lucas Pezeta